Basile Niane

Enseignement Superieur : Accord de partenariat entre le Sénégal et le Cap Vert pour la promotion de la recherche scientifique

Capture d’écran 2015-03-12 à 07.51.51En marge du sommet sur l’enseignement supérieur qui se tient à Dakar, le Sénégal et le Cap Vert ont signé hier un accord de partenariat pour renforcer leur coopération, mais aussi pour développer l’enseignement supérieur, et la recherche scientifique. La signature du partenariat a été effectuée en présence des deux ministres de l’enseignement supérieur des deux pays.

‘’C’est un jour historique. C’est un pas important pour renforcer les relations entre nos deux pays qui sont historiques et bonnes. Nous devons ajouter de nouvelles dimensions dans ce partenariat que sont l’enseignement supérieur et les nouvelles technologies » a dit S. Exc. Monsieur Antonio Leao CORREIRA E SILVA , Ministre de l’Enseignement supérieur et des Sciences de l’Innovation qui insiste sur le fait que cet accord permettra de travailler ensemble sur la recherche scientifique.

Pour sa part, le ministre de l’enseignement supérieur a rappelé que le Sénégal a toujours eu de bonnes relations avec le Cap-Vert. Cet accord permettra la mobilité des enseignants chercheurs et étudiants.

« Le Sénégal vient de mettre en place des bourses de mobilité et je suis convaincu que les étudiants de l’université de Dakar et de Ziguinchor vont saisir cette opportunité que crée cet accord pour visiter et séjourner dans les iles du Cap-Vert. Ceci va contribuer à renforcer l’amitié entre nos deux pays » a déclaré Marie Teuw Niane


Koffi Annan : « Il faut des normes dans l’enseignement supérieur en Afrique »

Koffi-annamLe  développement de l’enseignement supérieur en Afrique doit passer par la mise en place de normes et de standards. C’est la conviction de l’ancien responsable onusien Kofi Annan qui prenait part à la deuxième journée du sommet de Dakar : une rencontre regroupant plusieurs experts et décideurs.

« Nous devons avoir des normes et des standards dans l’éducation pour améliorer la gouvernance dans nos pays » a expliqué l’ancien secrétaire général des Nations unies lors de son discours liminaire spécial qui portait sur le thème  »l’enseignement supérieur et le progrès social, économique et politique de l’Afrique ».

Devant les experts, le président d’Africa Progress Panel a souligné le rôle important que doit jouer l’éducation dans le continent. Cependant, l’Afrique reste confrontée à une mauvaise politique de gestion des statistiques, une question technique très opaque.

Les Instituts de recherche en Afrique doivent mener des recherches basées sur les faits essentiels pour la prise de décision de bonnes politiques. Pour Koffi Annan « gouverner sans statistiques, c’est conduire sa voiture sans tableau de bord.’’

Concernant la création des Etats-Unis d’Afrique, Koffi Annan a estimé qu’il était difficile de répondre à cette question. A l’heure actuelle, il préconise une coopération au niveau sous-régional, car : « Si nous développons nos infrastructures, le commerce intérieur, une Afrique sans coupure d’électricité, je pense que nous y arriverons un jour »


Dakar, Capitale de l’enseignement supérieur en Afrique

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Le Sommet continental sur la revitalisation de l’enseignement supérieur pour le développement de l’Afrique a débuté hier. Plus de 500 participants doivent prendre part à cette importante rencontre qui dessinera les beaux jours de l’enseignement supérieur dans notre continent. La cérémonie  a été présidée par Macky Sall président de la République du Sénégal qui avait à ses cotés la présidente de Trust Africa et de Madame Zuma présidente de l’Union Africaine avec la présence des décideurs, intellectuels, professeurs d’université . Durant son discours, le président Sall a exprimé toute sa satisfaction de voir un grand sommet organisé à Dakar.

Selon lui  « La question est cruciale, parce qu’elle engage le devenir de notre continent, à l’heure où le savoir et le savoir-faire déterminent plus que jamais le progrès des peuples ». C’est pourquoi  dira-t- « l’Afrique est à la croisée des chemins, avec une population jeune, face aux défis de la paix, de la sécurité et du développement, la question de l’éducation et de la formation doit rester au cœur des politiques publiques. C’est un impératif de premier ordre. c’est par la maîtrise du savoir et du savoir-faire, par l’appropriation de la science et de la technologie, que nous pourrons relever tous les autres défis du développement ; qu’ils tiennent à l’agriculture pour l’autosuffisance alimentaire, aux infrastructures, pour favoriser la circulation des personnes et des biens. »

Vers la création d’un espace africain de l’enseignement supérieur 

Le Président Macky Sall a également  appelé à « l’édification d’un espace africain de l’enseignement supérieur et de la recherche. » Une espace qui passe par « l’échange d’expérience, la mutualisation des moyens et la dissémination des meilleures pratiques. ». Dans ce sens Macky Sall  a  apporté son soutien au projet porté par Mme Zuma, qui consiste à lancer une nouvelle initiative pour l’appui à l’éducation et l’enseignement supérieur en vue de promouvoir la science et la technologie en Afrique.

Trust Africa pour un enseignement de qualité 

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Avant son discours Madame Aicha Bah Diallo présidente de Trust Africa a rappelé  l’énorme travail que Trustafrica est entrain de mener. « Il a certes fallu 50 ans pour en arriver là. Cependant, en développant une stratégie globale visant à optimiser l’utilisation des ressources de l’Afrique et en encourageant les parties prenantes à tirer les leçons du passé et à s’appuyer sur les progrès réalisés pour une transformation socio-économique positive, nous Africains, sommes en train de faire avancer le continent en adhérant aux principes du panafricanisme, en recherchant ensemble des solutions collectives aux problèmes de l’Afrique et en poursuivant les idéaux de l’unité africaine! » dit-elle lors de son discours inaugural.

Pour  elle,  le décor est planté,  et C’est MAINTENANT que le travail doit être . C’est pour cette raison que son organisation croit  que l’accès amélioré à un enseignement supérieur de qualité pour tous les  citoyens pourrait être le chaînon manquant pour la réalisation d’une émergence inclusive de l’Afrique. Durant trois jours plusieurs panels seront organisés pour refléchir sur le devenir de l’enseignement superieur en Afrique


Retour au Sénégal du journaliste blogueur Makaila: Reporters sans frontières écrit à Macky Sall

941785_10151236347107537_1143594436_nL’exil du Blogueur Tchadien Makaila en Guinée a fait réagir l’Ong Reporters sans frontières. Dans une longue lettre adressée au président de la République, l’organisation internationale de défense de la liberté de l’information, attire l’attention de Macky Sall sur la situation actuelle du Blogueur.

 » Dès son arrivée à Dakar, M. Nguebla a multiplié les démarches auprès des autorités administratives pour légaliser sa présence sur le territoire sénégalais. En 2005, il a introduit une requête en première instance auprès de la Commission Nationale d’Eligibilité dans le but d’obtenir le statut de réfugié politique.

Ce statut lui a malheureusement été refusé en novembre 2005. Makaïla Nguebla a sollicité, en mai 2011, l’aide de M. Abdoulaye Wade, alors président de la République du Sénégal, pour l’obtention d’une carte nationale d’identité. Cette dernière lui a été refusée » explique Reporters sans frontieres.

C’est pourquoi, l’Ong sollicite donc « votre intervention pour que soit mis un terme à la détresse de Makaïla Nguebla, qui se trouve dans l’incapacité de voyager, d’ouvrir un compte bancaire, d’accéder aux hôpitaux, voire de travailler légalement.

En effet, explique la lettre « Makaila a demandé aux autorités tchadiennes le renouvellement de son passeport, expiré depuis 2007. Ce document aurait dû lui revenir de droit, en tant que citoyen tchadien, mais aucune suite n’a été donnée à ces multiples demandes par les autorités de N’Djaména. »

Au regard de ces informations, Reporters sans frontières demande ainsi à Macky Sall d’ intervenir auprès des organismes concernés pour que soit accordé à Makaila Nguebla le statut de réfugié politique au Sénégal.

 


Les journalistes et blogueurs dénoncent l’expulsion de Makaila Nguebla et s’inquiètent des libertés au Sénégal

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Les journalistes-blogueurs et le Réseau des Blogueurs du Sénégal dénoncent avec la dernière énergie l’arrestation et l’expulsion du journaliste blogueur Tchadien, Makaila Nguebla  par les autorités sénégalaises vers la Guinée Conakry.

Le Sénégal a toujours été une terre d’asile et garant des libertés notamment d’expression. Les blogueurs aussi bien les professionnels de la presse en ligne s’inquiètent fortement de cette arrestation qui porte sérieusement atteinte aux dispositions de notre Constitution mais aussi de l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de beaucoup d’autres textes et traités internationaux ratifiés par le Sénégal.

Les journalistes en ligne et le Réseau des Blogueurs du Sénégal interpellent les autorités sénégalaises sur les véritables motifs de cette arrestation. Ils espèrent que leur camarade ne fera pas l’objet d’une extradition vers le Tchad après la Guinée. Si tel est le cas, le Sénégal serait moralement responsable de tout ce qui pourrait advenir.

Le Journaliste-blogueur Tchadien Makaila Nguebla est demandeur d’asile au Sénégal depuis 2005. C’est un journaliste-blogueur engagé et qui à travers son blog dénonce la gestion du pouvoir et les actes du régime en place au Tchad. Les événements en cours dans son pays ne sauraient être un prétexte pour le réduire au silence.

Les journalistes en ligne et blogueurs du Sénégal sont consternés par cette nouvelle propension des autorités sénégalaises à expulser des demandeurs d’asile qui sont traqués ou qui ne peuvent pas jouir de libertés inaliénables dans leur pays. Après Koukaye Samba Sagna, c’est aujourd’hui le tour de Makaila Nguebla. A qui le tour demain ?

De la Guinée, le journaliste-blogueur Tchadien pourrait à tout moment être extradé au Tchad. Ce qui serait extrêmement grave compte tenu des derniers développements et les tendances répressives et de bâillonnement des journalistes au Tchad. Eric Topona, le secrétaire général des journalistes Tchadiens est en prison depuis lundi.

Après avoir salué le communiqué d’Amnesty International et la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme, la communauté des journalistes et blogueurs du Sénégal interpelle la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), Reporters sans frontière (RSF) l’Article XIX, Le Comité des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), le SYNPICS, la CJRS, bref toutes les organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Les Journalistes-blogueurs du Sénégal n’écartent de fédérer toutes ces structures pour travailler sur un plan d’actions. Déjà, une web-action sera menée dans la journée d’aujourd’hui pour dénoncer fortement cette arrestation suivie d’expulsion de Makaila Nguebla.

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