Basile Niane

Cause Humanitaire des twittos sénégalais: Il faut sauver l’enfant Mame Thierno


Ils l’avaient promis et ils l’ont fait. Les twittos sénégalais ont décidé d’appuyer sur l’accélérateur afin de débuter le projet #sunucause qui est une mission humanitaire. Ce lundi 10 juillet, un groupe de blogueurs a jeté les bases de la première mission du projet. Il s’agit de sauver un enfant du nom de Mame Thierno qui souffre d’une maladie appelée “Ichtyose”.
Sa peau présente des épisodes de surinfections qui peuvent augmenter les sensations de grattage, occasionnant des douleurs et des écoulements parfois malodorant.  A cause de cette maladie l’enfant souffre le martyr. Il ne dort plus et ne mange plus . « Pas besoin de raconter le calvaire de Ngoma Fall et de sa femme, parents du bébé âgé aujourd’hui seulement de 4 mois. « Aujourd’hui, Ngoma Fall n’arrive même plus à calculer combien d’argent il a dépensé depuis la naissance de son enfant. Un enfant malade qui ne cesse de pleurer à cause de la douleur, un papa complètement dépassé par la maladie de son fils et une famille totalement perdue. Voici pourquoi Sunucause s’est levé pour faire de ce cas une priorité » renseignent les blogueurs sur le site du projet qui ont  rencontré ce lundi dans l’après-midi , le père de l’enfant pour lui présenter les différentes actions entreprises pour venir en aide à son bébé.

« Un premier lot de pommade hydratante lui a été remis en attendant de recevoir une aide plus consistante de la part de la communauté des internautes. « Nous lançons un appel    au sens humanitaire de chacun pour collecter une somme considérable afin de se procurer une quantité importante de pommade pour aider Mame Thierno à mieux se sentir en attendant de trouver les moyens nécessaires pour organiser son évacuation en Europe pour un traitement plus avancé afin de guérir cet adorable enfant pour le bonheur de ses parents. » disent-ils .

Voici le dossier médical de l’enfant avec toutes ses ordonnances et bulletins d’hospitalisation. et le message de soutien des blogueurs sénégalais

« Nous lançons un appel à tous bénévoles et sénégalais désirant soutenir l’action de Sunucause à prendre attache avec notre correspondant à ce numéro : +221 77 449 72 88 ou envoyer un courriel à info@sunu2012.sn »

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Sunucause : La mission humanitaire de la Twittosphère Sénégalaise

Après la brillante victoire de sunu2012 lors de l’élection présidentielle, la Twittosphère sénégalaise s’est mobilisée hier à Dakar lors de la seconde édition d’un Sunutweetup pour le lancement d’un nouveau projet dénommé « Sunucause » dont l’objectif est d’aider les personnes qui sont en situation difficile.

Le restaurant « la brioche Dorée » du quartier résidentiel de Mermoz a été transformé en une véritable salle de « Geeks ». Déjà à 21h, le décor avait changé laissant la place à un groupe de jeunes blogueurs. Un vidéo-projecteur est installé juste à l’entrée de la salle pour répertorier l’ensemble des tweets qui seront accompagnés d’un #Sunutweetup. Chaque blogueur est derrière son Smartphone pour discuter entre amis. Nous sommes dans un milieu ou le tweet remplace la parole. De temps en temps quelqu’un jette un regard provocateur sur l’écran. « Un ami a peut-être dit un gros mot ? » mais tout ceci dans une ambiance bon enfant. Ils sont étudiants, journalistes, ingénieurs, développeurs, programmeurs, consultants, banquiers et la liste est loin d’être exhaustive. Une seule passion les anime : « Le Blogging ».
L’objectif de cette rencontre est de pouvoir discuter entre blogueurs et partager nos idées. On a remarqué qu’il y a beaucoup de twittos sénégalais qui ne se connaissaient que sur la toile. Cette rencontre qui en est à sa deuxième édition nous permet de reconnaitre les visages cachés derrière les twittos » a expliqué le blogueur Cheikh Fall appuyé dans cette idée par les blogueurs Nattyseydi et Eelija « l’homme qui twitte plus rapidement que son ombre »
Après une présentation de chaque Twittos, place maintenant au projet Sunucause. Comme son nom l’indique Sunucause n’est que la continuité du projet citoyen (Sunu2012) qui a eu des retours importants. En effet, lors de la présidentielle, les blogueurs sénégalais avait mis en place une plateforme citoyenne pour donner la parole à tous les citoyens sénégalais et ceux de la diaspora pour une élection libre et démocratique avec le slogan suivant « le président de la république a beaucoup de pouvoir il serait dommage de mal le choisir »
Après cette belle leçon de démocratie avec l’utilisation des médias sociaux, il fallait maintenant passer une autre étape pour impliquer, le maximum possible, tous les twittos sénégalais autour d’un Sunutweetup.

Dans son discours, la blogueuse Amy Jeanne a expliqué que le projet est déjà en cours car un petit groupe de blogueurs a déjà commencé le travail. Ceci dit, « sunucause est un projet ouvert à tout le monde, chacun peut y participer » poursuit Pape Ousmane.
La plateforme étant lancée, les blogueurs ont déjà repéré une cause. Il s’agit d’un « enfant du nom de MAME THIERNO qui est né sans paupières, avec la peau lézardée, parsemée d’écailles. De jour comme de nuit, ses parents sont obligés de l’enduire d’une crème hydratante qui coûte 7000 F Cfa l’unité. La famille, totalement démunie, en appelle à l’aide des bonnes volontés. »
Le travail des blogueurs et twittos bénévoles sera maintenant de mobiliser les internautes à travers les réseaux sociaux pour régler une cause sociale.

Les twittos sénégalais se reconnaissent facilement sur le réseau de microblogging à travers deux hastags que sont #kebetu et #sunu2012. Une vraie revolution d’une nouvelle génération de blogueurs soucieux de la force des réseaux sociaux pour une cause citoyenne démocratique et sociale.

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Rio+20 ou Rio-20 ? : Ce que je retiens du sommet

Après plus d’une semaine  à Rio de Janeiro, au Brésil, dans le cadre de la conférence internationale des Nations Unies sur le développement durable, place maintenant au bilan de ce rassemblement dit-on des « experts du développement durable ». Dois-je  dire réellement que je fais le bilan ? Parce que sincèrement, Rio+20 n’a été qu’une découverte du Brésil, un pays que j’ai toujours adoré.

A part cela, je n’ai rien à rajouter, sinon un regroupement de plusieurs Chefs d’Etats et de gouvernements venus papoter autour de différentes questions.

Ma mission a été de donner la parole aux Africains à travers une plateforme de L’institut Panos (Flamme d’Afrique). Une équipe de blogueurs et journalistes venue de différents coins du continent a bossé très dur durant la conférence pour avoir l’avis des Africains présents au sommet des peuples et de la conférence des nations unies. Mais J’ai eu l’impression d’entendre les mêmes mots, les mêmes phrases du genre « Nous sommes là pour participer aux discussions pour trouver des solutions et imposer notre vision… et patati et patata. »

Un discours qui ne représente pas grand-chose pour les leaders présents au Sommet. L’hypocrisie s’est étendue partout, même les sommets de Chefs d’Etats ne sont pas épargnés.Ils disent que R+20 est le processus d’une rencontre qui a avorté en 1992.  Pourquoi donc avoir attendu plus de 20 ans pour rediscuter de ces mêmes questions de développement durable ? Ce qui est grave est que tous les leaders et hommes politiques qui étaient présents au Brésil savent parfaitement que ce rassemblement n’allait pas aboutir, mais puisqu’il fallait utiliser « notre argent » pour justifier des budgets, tous les moyens étaient bons.

Les manifestants du sommet des peuples ont été marginalisés mais au moins ils ont pu clamer leur déception pendant les trois jours du sommet, dénonçant l’ « échec » et le manque d’ambition de Rio+20.

 A quoi ça sert de parler devant une personne qui ne veut pas t’entendre, une personne qui fait la sourde oreille ?

L’argent qui a été gaspillé  lors de ce sommet pouvait servir à autre chose. Lutter contre la famine dans les pays pauvres, par exemple. Combien de personnes meurent chaque année  de mal nutrition ou de pauvreté, l’éducation, la sante… et la liste est loin d’être exhaustive.

Le document final proposé par les chefs d’états et de gouvernement ne servira à rien car des questions essentielles qui intéressent  surtout les pays pauvres n’ont pas été évoquées. De ce fait la situation reste la même.

Le seul bon côté du sommet  a été la décision de lancer des « Objectifs du développement durable » (ODD) sur le modèle de ceux du Millénaire adoptés en 2000 par l’ONU. Leursdéfinitions sont, toutefois, laissées à un groupe de travail qui devra faire ses propositions en 2013, pour une mise en place à partir de 2015

Je me rappelle encore de la voix de cette candidate Europe Écologie « Les Verts » à l’élection présidentielle de 2012  qui a pris la parole pour dénoncer les agissements mal seins de certains pays riches qui se cachent derrière des projets de financements innovants pour ruiner les pays pauvres. Eva Joly,  j’ai d’ailleurs bien retenu son nom, a clairement dit lors d’un panel sur les financements innovants que plus de 1000 milliards de dollars sont volés aux pays pauvres. « Il s’agit d’un system mal sein, dur à arrêter, qui pille l’Afrique » dira l’Eurodéputée, présidente de la commission développement durable au Parlement Européen.

Aujourd’hui il urge pour les pays pauvres de réagir d’une manière déterminée, que l’acte remplace la parole. L’Afrique ne doit  plus se limiter aux théories. Il faut maintenant réagir, pendant qu’il est encore temps.


Rio+20 : La société civile Africaine non satisfaite des résultats du sommet

Le sommet des nations unies sur le développement durable (RIO+20) n’a pas été très satisfaisant pour l’Afrique. Malgré, le document  Africain présenté lors des discussions entre chefs d’état, beaucoup de sujets importants pour le continent n’ont pas été abordés. « Pour moi les résultats sont  mitigés .On avait  préparé un bon document consensuel au nom de l’Afrique, mais nos espérances n’ont pas été les meilleures » martèle avec tristesse M. Camara secrétaire exécutive du conseil national pour le développement durable en Guinée. Selon elle, l’Afrique n’a pas gagné grand-chose lors du sommet qui a pris fin ce vendredi 20 juin. « Dans le document Africain, trois questions phares n’ont pas été évoquées, il s’agit  du transfert de technologies, le renforcement de capacité et les moyens   de mise en œuvre (..) sans ses trois aspects on ne peut pas parler de développement durable » soutient madame Camara qui reconnait quand même que cette fois l’Afrique a parlé d’une seule voix et que la riposte ne manquera pas. « L’Afrique ne se laissera  pas faire. Ce qui est positive ici est que le continent  a parlé d’une seule voix. Et la façon dont les travaux se sont passés je suis convaincue que nous avons parlé d’une seule voix. Nous avons fait le compte rendu devant tout le monde. Mais la lutte continue » dira-t-elle.

Une alliance en vue pour sensibiliser sur le concept de l’économie verte

Le principal acquis  pour l’Afrique a été la décision de garder  dans le document final le concept de « l’économie verte » modèle de développement moins destructeur pour la planète dont la population devrait passer de sept milliards aujourd’hui à 9,5 milliards en 2050. « Nous avons décidé en tant que société civile Africaine de nous mettre ensemble   autour d’un collectif « économie verte » pour pouvoir mener la   veille  et pouvoir orienter le débat  dans le bon sens Africain » a soutenu Michel Takam secrétaire exécutif  pour l’action pour  un développement équitable intégré et durable  au Cameroun. Ceci pour former  une   coalition africaine pour le développent durable et l’économie verte.
Plus de 18 organisations de la société civile Africaine ont déjà donné leur accord pour faire le lobbying auprès des organisations nationales.
«  Nous avons, au vu des documents finaux, imposer notre vision pour ne pas être en retard. Après Rio+20 nous allons nous organiser pour voir comment nous pouvons apporter un plus à ce concept de l’économie verte » dit-il


Accaparement des Terres : L’Afrique élève la voix au sommet des peuples à Rio

Le problème de l’accaparement des terres en Afrique a été fortement décrié par les délégations africaines présentes au sommet des peuples au Brésil. Venus de différents coins du continent, sociétés civiles, ONGs, mouvement sociaux ont exprimé leur ras-le-bol face à l’accaparement illicite des terres.

Environ 45 millions d’hectares de terre dans le monde ont été vendus à des investisseurs étrangers, entre octobre 2008 et août 2009, ce qui représente environ quatre fois la superficie d’un pays comme le Malawi. En Afrique, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au Sénégal par exemple, plus de 670.000 hectares ont été vendus à des étrangers. Un chiffre assez parlant pour tirer sur la sonnette d’alarme.

« L’accaparement des terres est un phénomène nouveau. Cela découle d’une migration de certains pays, comme la Chine, qui envahissent notre pays. Cette visée pose problème et beaucoup d’entre eux (N.d.r. : investisseurs étrangers) ont accaparé de manière illicite les terres des autres. C’est ce phénomène que nous voulons qu’il cesse », déclare Sidy Bâ, chargé de programmes à Enda Pronat au Sénégal. « Même les autorités, à travers le projet Reva (Retour vers l’Agriculture) de l’ancien président Wade, qui vise à la stabilisation des populations à travers l’agriculture, des autorités se sont accaparées des terres », selon lui.

Aujourd’hui, ces Ongs et sociétés civiles veulent alerter les autorités et les différents Etats africains pour une restitution des terres. « Cela a commencé avec l’organisation de forum pour engager la population sur ce phénomène qui prend de l’ampleur. La société civile porte la plaidoirie pour que nos gouvernements s’arrêtent un peu sur la question », a poursuivi M. Ba.

Accaparer la terre de quelqu’un, c’est lui enlever la vie. Dans ces questions il faut être probant. C’est un phénomène qui prend de l’ampleur dans toute l’Afrique. L’accaparement des terres doit être respecté. Le message doit être universel et nous devons poser des actes », a soutenu, pour sa part, Faustin Kopangoye, secrétaire général Ong Gabon Environnement qui dit être à Rio  » pour défendre la terre ». Pour lui, « les gouvernements doivent mettre en place un plan d’aménagement du territoire plus exhaustif ». Selon lui, les droits fonciers pourraient être renforcés grâce à des systèmes d’enregistrement, tandis qu’une amélioration du suivi et de l’application des lois et des investissements permettrait de fournir une structure cohérente aux transactions foncières. En outre, dit-il,  » un effort accru pour garantir la transparence tout au long des transactions permet le contrôle du public « . Différentes manifestations sont prévues durant le sommet des peuples pour éveiller les consciences afin de sauver la planète.