Dakar aussitôt en vert… aussitôt en rouge

12 janvier 2012

Dakar aussitôt en vert… aussitôt en rouge

Ils sont revenus ces petits feux tricolores qui font le charme de la circulation dans la capitale sénégalaise. En prenant le taxi, je me suis rendu compte que dans certaines ruelles et intersections du centre-ville se dressent des feux de signalisation. La circulation était fluide à des heures de pointes. Je me suis posé des questions avant de faire la remarque que quelque chose se passait. Ces « jouets » manipulant la circulation étaient de retour. Je sentais vraiment un soulagement de la part des conducteurs surtout pour le chauffeur de taxi qui, pour montrer sa satisfaction, me jetait un petit regard à travers son rétroviseur.

Il ne faisait plus allusion aux feux de circulation. Son regard accrocheur disparaissait à l’horizon évitant peut être cet agent de la circulation qui pourrait lui vider ses économies. Ne pouvant plus tenir, il se décidait alors à me parler. Monsieur, avez-vous vu les feux… ? Je répondais par l’affirmatif et il continuait son discours que j’entendais finalement à peine. Mon regard était plutôt fixé sur un homme en tenue bleue qui réglait la circulation alors que juste à côté de lui se dressait un « petit bonhomme » vert nous indiquant que la voie était libre. Paradoxe me diriez-vous…!!! C’est à ce moment même que le chauffeur de taxi termine son discours. Pendant ce temps, je ne comprenais rien à ce changement. À quoi servent les feux si un agent de la circulation se trouve sur les lieux. En effet, ce sont ces hommes qui rendent la circulation plus difficile. Avant même de terminer ma phrase interrogative, un homme vêtu de mille habits se précipita devant nous.

De loin il ressemblait à un agent de la police mais de prêt c’était un malade mental. Oui bien sûr… c’était un SDF qui circulait tranquillement sur la route. J’ai toujours dis que l’état doit donner une attention particulière à ces « hommes hors du commun ». Car à vrai dire ce sont des dangers ambulants. La preuve, l’homme aux mille habits avait tout simplement massacré un des feux rouges qu’il essayait d’éteindre. Ne comprenant rien de son acte, il était là tout souriant avant de disparaitre dans la nature. Bref, il n’avait pas le feu vert pour son forfait mais dans un pays où toute la science est sans conscience, des feux rouges ne peuvent pas vivre longtemps.

Partagez

Commentaires