Basile Niane

La poste,un service public dans les ténébres: deux heures…. pour envoyer de l’argent

Je n’oublierai pas de sitôt ma journée à la poste de grand Dakar. Ce jour là, j’avais quitté chez moi pour faire un crochet à la poste, question d’envoyer un peu d’argent à mes frères puisque j’avais reçu mon « jackpot » après un mois de travail.
Dans les normes, la poste devait ouvrir ses portes à 9H. Pour ne pas être en retard, j’étais sur les lieux dès 8H30. Non seulement je ne supportais pas l’idée d’une attente d’une demie heure, mais à ma grande surprise j’avais trouvé un groupe de personnes qui faisait les cents pas. Comment faire ? Puisqu’il y avait du monde, je décide de patienter un peu. 9H00, 10H… pas l’ombre d’une caissière. Le vigile qui venait juste d’ouvrir la porte nous ordonne de prendre place à l’intérieur en attendant la venue de la caissière dont tout le monde réclamait la présence.

« Il faut vous mettre en rang pour l’envoi »


C’est la phrase de trop prononcée par le vigile. « Mais, vous là, vous vous prenez pour qui ? Nous ne sommes pas ici pour perdre notre temps… » lance une vielle dame. « Non seulement on a perdu beaucoup de temps à attendre et vous voulez encore qu’on se mette en rang, nous ne sommes pas des bêtes » martèle-t-elle. Après quelques échanges de mots, on finit par céder, tout en attendant bien sûr la venue de la caissière.

Les coupures d’électricité entrent dans la dance…pas de groupe électrogène à la poste !!!


Vous ne pouvez même pas imaginer comme c’est désobligeant d’attendre quelqu’un dont vous n’êtes pas sûr de la venue, mais puisque je m’étais déjà engagé il fallait impérativement assumer. Finalement la caissière arrive un peu après 10 h. Pour s’excuser elle déclare : « je suis désolée mais mon fils est malade ».

Comme si on s’était passé le mot personne n’a répondu. Le plus dur de ma journée a été la coupure d’électricité qui a attendu mon tour au guichet pour s’inviter et en rajouter à mon calvaire. J’étais énervé jusqu’au bout des ongles puisque je devais, maintenant, attendre que la coupure se rétablisse dans la mesure où la poste n’avait même pas de groupe électrogène. Dans quel monde sommes-nous alors ??? Imaginez le temps que j’ai passé dans ce bureau de poste.


Facebook à la sauce sénégalaise

Voici un article qui résume en quelque sorte l’utilisation de facebook au Sénégal. j’ai découvert l’article sur le site de slate.fr mais je reviens bientôt avec facebook et les jeunes sénégalais en exclusivité sur mondoblog.

La gueule tapée, à Dakar. C’est l’un des quartiers populaires de la ville, on y trouve comme partout son lot de «cybers». Des locaux grands comme une chambre où s’alignent de vieux PC dans de petits box. L’heure de connexion coûte 300 francs CFA (0,45 centimes d’euros) et on reste une à deux heures. Sur les écrans, le plus connu des sites de réseaux sociaux semble presque faire office de fond d’écran. Mike, gérant d’un cyber du quartier explique: «Chaque fois qu’un client m’appelle pour de l’aide, je le trouve sur Facebook.» Il ajoute très vite: «Maintenant tout le monde est sur Facebook.»

Le quasi-désert du Net
Tout le monde? Peut-être pas. Encore faut-il avoir accès à Internet. Il reste difficile quand on habite un petit village de la Casamance ou du Sénégal oriental d’aller chatter sur Facebook. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie au Sénégal (ANSD) «plus de la moitié de la population (50,4% des ménages) n’y a accès qu’après une heure ou plus de marche.»


En France on compte 68,9% d’internautes pour toute la population; au Sénégal ils ne sont que 7,4%, et seuls 4% des ménages sénégalais possèdent une connexion à domicile.

Dans ce quasi-désert du Net, le succès de Facebook ne passe pas inaperçu. En France, 33% des internautes ont un compte Facebook, tandis qu’au Sénégal ils sont déjà 23% à surfer sur la page bleue et blanche.

Thomas Guignard est maître de conférence à Paris XIII. Spécialisé dans les services et les réseaux de communication, il a écrit une thèse sur Le Sénégal, les Sénégalais et Internet. Selon lui

«Tout le monde a déjà un téléphone portable au Sénégal. La vraie révolution, ce sera quand la 3G sera généralisée. Internet et Facebook pourront alors vraiment exploser.»

Facebook pour draguer

Mais alors que fait-on sur Facebook quand on est sénégalais? Evidemment, les mêmes choses que partout. De l’utile. Epier son ex et sa «nouvelle meuf trop bonne», «faire des coeurs sur les walls» (les murs), regarder les photos de gens qu’on ne connaît pas et qu’on ne connaîtra jamais, «liker» (dire que l’on aime) des groupes rigolos, oh oh oh, maintenir un lien fragile avec une vague connaissance de la maternelle, perdre du temps au travail.

Cependant différence notable et constat partagé: au Sénégal, Facebook est un haut lieu de la drague. Pour beaucoup- le réseau social est principalement utilisé comme un site de rencontres.

«Il y a moins de lieux de rencontres qu’en France, les relations filles-garçons sont encore un tabou pour ce pays musulman à 95%. Ramener une fille ou un garçon à la maison est très compliqué, Facebook est un lieu idéal pour la drague c’est sûr et certain», raconte Thomas Guignard.

Les gérants des cybers s’accordent sur le rôle d’entremetteur de Facebook. «La plupart des clients qui vont sur Facebook, c’est pour draguer», raconte en souriant Mike. Il se tourne alors vers son neveu, Soriba. «Lui il pourra vous en parler!» Le jeune homme s’en défend alors, un peu gêné. Il assure que «tous ses amis le font, mais pas lui». Mike sourit en coin.

«La plupart des gens qui se connectent entre eux sur Facebook ne se connaissent même pas dans dans la vraie vie. Ce sont des « amitiés » créées.»

Mamadou un autre gérant de cyber, n’a, lui, pas du tout honte d’expliquer qu’il «fait du passe-temps avec les filles». «Je parle d’amour, on se taquine. Des fois on se donne rendez-vous, certaines viennent, d’autres pas.»

Le réseau social s’inscrit ainsi dans une sorte de tradition du net au Sénégal. En 2007, Thomas Guignard notait en effet déjà dans sa thèse «l’engouement des internautes autochtones pour les « rencontres en ligne »». Facebook n’est d’ailleurs pas le seul site à bien fonctionner pour cette raison. Mike énumère les sites les plus fréquentés par ses clients en-dehors de Facebook: «Msn, 123 love, drague.net…»

Bling bling

On séduit donc. Socialement aussi. Comme partout, pour le coup, Facebook sert de vitrine sociale. Peut-être un peu plus pour les migrants. Plus que montrer les aspects les plus reluisants de leurs vies, certains n’hésitent pas à les fantasmer. Voire à jouer avec la vérité, comme le raconte Thomas Guignard.

« «Les Sénégalais qui sont encore au pays vont regarder les profils des émigrés. Certains affichent leur opulence, posent devant des belles voitures, même si ce ne sont pas les leurs. L’idée c’est de donner une image de « on a réussi » alors même qu’ils vivent souvent dans des situations précaires. Cela entretient l’illusion et le désir de partir dans un pays où le taux de chômage est très important.»
»
Ambiance carrément bling bling. C’est souvent l’avis des facebookos partagés entre le Sénégal et la France. D’origine française, Aymeric est créatif en pub. Il vit aujourd’hui à Dakar et estime que sur ses 800 amis, une centaine sont sénégalais. Selon lui, l’ambiance tape-à-l’œil découle d’abord des photos exposées.

«Pour moi, en France, on utilise les photos pour illustrer sa vie, alors qu’au Sénégal, c’est vraiment pour se montrer. C’est beaucoup plus « show off ». En France, quand tu tagues quelqu’un, c’est pour dire, « regarde, on était ensemble, toi aussi t’y étais ». Au Sénégal on tague les gens sur des photos où ils ne sont pas, en mode « regarde-moi comme je suis beau, regarde-moi comme je suis belle ».»

Il n’est ainsi pas rare de se découvrir tagué avec une quarantaine d’autres personnes sur une photo sur laquelle on n’est pas présent, mais dont l’auteur semble assez fier. Grosses lunettes de soleil sur la tête, ou portable argenté en main.

Fier de son pays

Parmi toutes les fiertés affichées, il en est une un peu originale pour un Français: celle de son pays. Vous viendrait-il à l’idée de devenir fan de la page France sur Facebook? 73.000 personnes sur 15 millions de facebookos français l’ont fait, certes. Mais au Sénégal, ce sont 55.100 personnes pour 237.000 facebookos sénégalais qui sont fans de la page nationale. Et la page en question est très active. Chaque statut posté croule sous des centaines de commentaires. Son créateur Seydina n’est pourtant sur Facebook que depuis un an. «Je suis venu dessus parce que c’était à la mode.» Pour lui, le succès de la page s’explique simplement.

«Cette page les gens s’y sentent comme s’ils étaient en famille. Ils peuvent discuter. C’est l’ambiance du Sénégal, tout le monde se parle.»

Lien social virtuel contre lien social réel

Sur Facebook c’est clairement tout le lien social sénégalais qui est transposé. Comme dans la rue, on peut taper la discute à quelqu’un qu’on ne connaît pas, ou même reproduire le long cérémonial des salutations sur le chat. «Tu vas bien? Et la famille ça va? Et ton père, il va bien? Et ta mère, elle va bien?»

Paradoxalement, c’est un peu aussi pour échapper à ce lien social omniprésent que l’on surfe sur Facebook. Comme explique Thomas Guignard,

«Passer deux heures sur Facebook dans un cyber permet de s’éloigner du giron familial. On a son intimité dans une vie structurée par la famille.»
Facebook traduit donc au Sénégal ce paradoxe d’un accès à l’individualité maintenu dans des codes sociaux forts. Aux dépens de la vraie vie sociale? Facebook marque-t-il le début de la fin du rituel du thé et des discussions enjouées, la nuit, sur les nattes dispersées devant les maisons? Pour les jeunes générations au moins, c’est à craindre.

«Maintenant, quand je sors, c’est pour le strict nécessaire», dit Seydina. Tandis que Youssoupha, jeune employé de boulangerie qui dit utiliser Facebook pour faire des connaissances et se connecter avec ses amis «en Europe ou partout dans le monde» reconnaît: «Avant, quand je finissais le travail, j’allais squatter dans la rue parler avec mes amis, mais depuis que je suis sur Facebook, je reste chez moi.»


Et si les Geeks Sénégalais étaient des journalistes ?

Mountaga Cissé est webmaster, consultant en Tic, administrateur de Itmag.sn, un site de veille technologie. Après son travail, ce jeune « Geek » passe son temps à rédiger des articles pour son site. Il est en quelque sorte un « journaliste-informaticien »

Cet exemple résume en quelques mots ma réflexion sur la relation entre geek et journaliste. Je pense qu’aujourd’hui ses deux métiers peuvent aller ensemble. Mon idée est née d’un constat simple. Alors que le journalisme repose de plus en plus sur les nouvelles technologies, journalistes et programmeurs ou informaticiens parlent rarement la même langue. Dans la plupart des salles de rédaction, les journalistes sont d’un côté, et les informaticiens, de l’autre, Les journalistes ont souvent des attentes irréalistes, et les programmeurs ne comprennent pas toujours ce dont ils ont besoin.

De ce fait, la communication ne passe pas et constitue un frein à l’innovation. On se concentre le plus souvent comme l’explique mon ami Aboubacar Sadikh Ndiaye (consultant Tic) sur les nouveaux modèles économiques qui pourront soutenir le journalisme en ligne, mais je pense qu’il y a énormément à faire dans le domaine technologique.

Avec une bonne formation , on pourrait donner naissance à une nouvelle génération de journalistes capable d’aider l’entreprise à se réinventer. Les débouchés ne manqueront surtout pas. Les geeks formés, pourront développer des applications et outils innovants. Ils pourront aussi créer de nouveaux indicateurs de mesure d’audience, en passant par l’exploitation de données et le web design. N’est ce pas Magip Diong , Cheikh Fall , Demba Gueye , Kemo Touré ?

Nous vivons une période où les outils de communication sont en train de changer radicalement. Rien n’est impossible,… le journaliste geek est l’avenir du journalisme.

C’est quoi un geek au juste !!! Je dirais pour moi que c’est ce gars passionné de la toile, qui passe tout son temps à taper sur son clavier jour et nuit pour discuter aves ses amis virtuels car dans le monde réel il n’a pas d’amis. lool


« Le Tour d’Afrique des Réveillons », une grande première sur BBC Afrique

Une émission spéciale qui réunit sur le même plateau, des hommes politiques, des personnalités du showbiz et nos auditeurs à travers le continent.

A la veille du nouvel an, BBC Afrique s’associe à ses radios partenaires au Burkina Faso, au Cameroun, en République démocratique du Congo et au Togo, pour produire une émission spéciale sans précédent, qui réunira dans un multiplexe des personnalités du monde politique, social et culturel ainsi que des auditeurs des quatre coins du continent.

Présentée en direct du tout nouveau centre de production de BBC Afrique 105.6 à Dakar, au Sénégal, de 22h00 GMT, le vendredi 31 Décembre, à 01h00 GMT samedi, 1er Janvier 2011, cette importante production radiophonique, « Le Tour d’Afrique des réveillons », diffusera des entretiens avec des vedettes internationales du showbiz comme le chanteur américain d’origine sénégalaise Akon, Patience Dabany du Gabon, Aicha Koné, la diva de la musique ivoirienne, et Sékouba Bambino et le Bembeya Jazz de la Guinée.

BBC Afrique réservera également une place aux traditionnels discours à la nation des Chefs d’Etats africains, dont celui d’Alpha Condé, le premier président démocratiquement élu de la Guinée.

Le rédacteur en chef du Bureau de BBC Afrique, Ibrahima Diané, a déclaré : « Nos auditeurs seront au cœur de cette émission de 180 minutes, au cours de laquelle ils auront la possibilité d’intervenir à l’antenne et, s’ils le souhaitent, de formuler leurs vœux de Nouvel An en direct et partager leurs attentes pour 2011.

C’est également une opportunité de travailler étroitement avec des journalistes de qualité évoluant dans nos radios partenaires. Ils se joindront à la grande famille de la BBC tout au long de cette grande émission interactive. Nous espérons vivre un événement unique en radio pour marquer la fin de l’année 2010 et saluer la venue de 2011. »

« Le Tour d’Afrique des réveillons » sera en multiplexe de Dakar, Abidjan, Bujumbura, Conakry, Cotonou, Johannesburg, Kigali, Kinshasa, Libreville, Lomé, London, Ouagadougou, Paris et Yaoundé. L’émission sera diffusée en FM, en ondes courtes, sur internet, sur le bouquet Canalsat et sur le satellite hotbird.


Noel célébrée dans les ténèbres : Des églises de la banlieue Dakaroise privées d’électricité.

Les coupures d’électricité sont de plus en plus récurrentes au Sénégal. Et c’est la banlieue dakaroise qui est la plus touchée. A Guédiawaye et Yeumbeul, des quartiers de la banlieue, la communauté catholique a pesté avec des messes célébrées à la lueur de leurs bougies et qui  ont causé beaucoup de retard.

Une situation mal vécue à la paroisse Saint Abraham de Guédiawaye où le prêtre avait beaucoup de difficultés à livrer son message aux fidèles. Les jeunes chrétiens sont rentrés au pas de courses après la messe, tout faisant part de leur crainte de faire de mauvaises rencontres à la faveur de l’obscurité. Rares sont ceux qui ont osé faire le tour des concessions pour souhaiter un joyeux noël à leurs condisciples.

Face à cette situation, la banlieue est descendue dans la rue  pour manifester contre les délestages  qui ont plombé bon nombres de leurs activités. Les jeunes ont brulé des pneus et la réplique des policiers ne s’est pas fait attendre. Les forces de l’orde qui ont tenté de lever le blocus ont dû faire face à une pluie de projectiles. Un véritable intifada s’en est suivi. les jeunes ont juré de poursuivre les manifestations et   on va  vers le boycott des factures dans la banlieue.